L’Association TGV Développement a tenu ce jour 15 décembre 2017 son assemblée générale au cours de laquelle a été rappelé par tous les participants que si l’amélioration des conditions de mobilité était un enjeu stratégique pour le développement de notre région, le maintien de la situation actuelle serait une catastrophe pour les habitants compte tenu de la saturation des axes autoroutiers et routiers urbains ayant des conséquences alarmantes sur la qualité de l’air, l’insécurité routière, le temps perdu dans les congestions, la fracture sociale grandissante en matière de mobilité. La ligne nouvelle devrait pouvoir améliorer la performance du réseau et du système ferroviaire en donnant une place importante aux trains du quotidien, en développant l’intermodalité au niveau des pôles d’échanges, en diminuant les temps de parcours entre Marseille et Nice, en créant une nouvelle infrastructure pour fiabiliser le réseau existant.
Un éventuel report qui serait effectué pour des raisons purement financières ne serait qu’une condamnation de notre région à ne plus se développer mais aussi obliger ses habitants à continuer de vivre avec une pollution qui dépasse déjà les seuils de tolérance. D’ailleurs, Madame la Ministre en charge des Transports semblait l’avoir très bien compris lors de sa visite aux Rencontres Nationales du Transport Public qui se sont déroulées à Marseille début octobre.
Notre Association regrette par ailleurs les attaques incessantes dont le TGV fait l’objet dans le débat public, avec des arguments particulièrement infondés, et qui contredisent la réalité des usages, quand la fréquentation de ces trains est de plus en plus importante. Un peu de rationalité serait la bienvenue. Dans notre Région, le projet LNPCA est avant tout un projet en faveur des trains du quotidien, en même temps il dynamisera son accessibilité par le TGV, notamment sur la Côte d’Azur. Le projet LNPCA doit garder toutes ses dimensions.
Notre Association souhaite que cela se traduise par des propositions gouvernementales offensives et réalistes début 2018 lors de la loi de programmation des investissements. Nos propositions sont loin d’être démagogiques et répondent aux besoins minimums de la région, elles sont partagées par beaucoup d’habitants et d’élus, nous demandons donc que ces propositions que nous avons réitérées lors des Assises de la Mobilité soient entendues et retenues.
L’ensemble des Adhérents de l’Association TGV Développement Var Nice Côte d’Azur
présents à l’assemblée générale du 15 décembre 2017.
Les propositions de l’Association TGV Développement Var Nice Côte d’Azur
- Réaliser une seconde infrastructure ferroviaire de Marseille à Nice pour :
- Désaturer la ligne existante
- Développer un véritable RER au sein des différentes agglomérations
- Assurer la desserte jusqu’à Nice (et pas seulement Marseille) d’un nombre suffisant de TGV, compte tenu du rôle majeur joué par le tourisme dans la Région, mais aussi l’importance des déplacements des habitants
- Désenclaver l’est de la Région PACA avec un gain de temps entre Marseille et Nice
- Permettre un report modal de l’avion et la route vers le train, afin de diminuer la congestion et la pollution chronique
- Ce projet est un grand projet nécessaire au développement des trains du quotidien
- Compte tenu de l’ampleur du projet, une réalisation par phase est possible, mais le phasage doit tenir compte de l’enclavement ferroviaire des Alpes Maritimes :
- 2 voies nouvelles de Marseille jusqu’à la vallée de l’Huveaune avec une gare souterraine sous la gare St Charles, puis une 4è voie dans cette vallée. Nous préconisons un raccordement de la Ligne Nouvelle au sud d’Aubagne pour accompagner la modernisation de la ligne classique au-delà
- 1 à 2 voies nouvelles sur la ligne existante autour de la Métropole de Toulon (entre Ollioules et la Pauline)
- la Ligne Nouvelle entre l’Est Var et les gares Nouvelle de Sophia Antipolis et Nice Aéroport, avec possibilité d’un passage par une nouvelle gare de Cannes la Bocca : l’option la plus consensuelle et fonctionnelle devra être rapidement choisie. La section entre l’Est Var et l’Ouest des Alpes Maritimes est décisive pour le désenclavement en permettant un gain de temps de 40 minutes pour un surcroit d’investissement modeste (au regard de tout autre projet de ligne TGV) : elle doit intégrer la 1ère Priorité
- L’instruction d’une Déclaration d’Utilité Publique sur cette 1ere phase le plus rapidement possible pour permettre une mise en service avant 2030
BON A SAVOIR ! S’agissant des lignes TGV existantes financées par la SNCF à la demande de l’Etat
- la SNCF serait incapable de faire rouler tous les trains nécessaires sur les lignes classiques même modernisées
- Annoncer que 70% des lignes TGV seraient déficitaires pour SNCF Mobilités, ne tient pas compte des péages acquittés à SNCF Réseau sur les Lignes Nouvelles, qui couvrent bien au-delà de leur cout d’entretien (jusqu’à +1 Milliard€/an au bénéfice du reste du réseau ou du remboursement de la dette)
- Le TGV reste attractif quand il fait gagner du temps, comme cela a été constaté à l’été 2017, par rapport à l’été 2016 avec l’ouverture des LGV vers Bordeaux et Rennes : +80% de voyageurs sur Bordeaux, +30% sur les villes intermédiaires et au-delà (Pays Basque), +100% sur Toulouse, +30% à l’échelle de toute la façade Atlantique concernée par ce projet, supérieure aux prévisions de la SNCF
- Nous attirons l’attention sur les très fortes perspectives de trafics prévus en Région PACA si une nouvelle infrastructure était construite (supérieure aux dernières LGV construites, et à tous les autres projets envisagés)