L’Association TGV Développement a réuni son Conseil d’Administration le vendredi 22 janvier 2016 aux Arcs sur Argens pour faire le point sur l’évolution du projet de la Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur. Une occasion aussi de présenter ses vœux à l’ensemble des habitants de PACA.
L’Association espère, que la nouvelle majorité régionale confirmera les propos tenus lors d’une rencontre préalable aux élections, avec les collaborateurs de Monsieur Christian ESTROSI. Ces derniers avaient alors assuré que les projets ferroviaires en cours, dont la réalisation de la LN PCA, seraient poursuivis dans le but d’améliorer les dessertes ferroviaires de l’ensemble de la Région PACA alors que, Madame Le Pen, avait répondu explicitement par écrit, que le ferroviaire n’était pas la solution pour un transport de qualité sur la région. Nous attendons donc les premières mesures qui devraient être prises rapidement.
Lors de ce CA il a été rappelé que la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) avait pris, le 2 septembre 2015, la décision logique de ne pas donner suite à la demande de lancement d’un nouveau débat public, bien que la loi le permettait puisque un délai de 5 ans s’était écoulé depuis le débat public de 2005 sans que le projet n’ait fait l’objet d’une DUP. La CNDP a estimé que ce délai avait été mis à profit pour permettre de très nombreuses réunions d’explications et de concertations qui ont ainsi permis de faire évoluer sensiblement le projet initial. La CNDP a donc considéré qu’un nouveau débat public n’était pas nécessaire puisqu’il y avait une continuité du projet débattu de 2005 à aujourd’hui, son opportunité n’étant pas remise en cause. La CNDP a malgré tout recommandé la poursuite de la concertation en 2016 sur le choix des tracés à soumettre à l’Enquête d’Utilité publique qui se tiendra en 2017.
Lors de ce CA il a été également rappelé que ce ne sont que des raisons purement financières qui ont motivé le Gouvernement à réaliser cet ouvrage en plusieurs phases. Les délais proposés sont, selon l’Association, incompatibles avec les besoins de mobilité de la région et avec la protection du climat. En effet il ne peut être envisageable d’attendre 2030 ou 2050 pour réagir à la pollution due au système routier. Cette pollution, qui s’accentue d’année en année, devient absolument insupportable en terme de santé publique et la congestion de l’ensemble des systèmes de transport de la région est dramatique. Une première phase de travaux (Priorité 1) doit absolument intervenir au début de la prochaine décennie, en incluant le désenclavement réel de la Côte d’Azur. Enfin, l’Association pense que la réalisation complète du projet de Marseille à Nice (Priorité 2) ne doit pas dépasser 2030. Ce calendrier est malheureusement incompatible avec le choix du tracé des Métropoles via Toulon.
Le CA de l’Association trouve inacceptable de dire que le bilan de la concertation ferait apparaître un consensus sur le choix actuel de ce tracé des Métropoles du Sud. Il rappelle qu’il a été retenu dans le seul but de satisfaire les Grands Elus d’Aix, Marseille et Toulon. Il ne peut, à l’évidence, provenir d’une réflexion logique d’aménagement du territoire.
Il paraît évident pour l’Association, mais aussi pour les nombreux habitants rencontrés lors de différentes réunions, que des études devraient être réalisées sur le tracé alternatif via Brignoles. Tracé que l’Association propose et qui avait été suggéré par le Médiateur Yves COUSQUER dès 2009.
L’Association, soutient et appuie l’idée de donner une part importante au transport du quotidien, tout en précisant que les lignes à grande vitesse construites jusqu’à présent ont grandement contribué à la survie de ces trains au quotidien en soulageant le réseau classique. Mais pour que ces services au quotidien puissent encore se développer, en particulier sur Provence Alpes Côte d’Azur, la construction de la ligne LN PCA est une impérieuse et urgente nécessité.
Alain PATOUILLARD Président de l’Association TGV Développement Var Nice Côte d’Azur